Le Secrétaire Permanent du G5 Sahel, M. Maman Sidikou a plaidé Mercredi 23/05/2018 devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour un mandat renforcé de la force conjointe du G5 Sahel et des ressources nécessaires pour lui permettre d’achever son opérationnalisation et d’assurer sa pleine capacité d’intervention efficiente, tout en redonnant espoir et confiance aux populations de la sous-région à travers des actions concrètes de développement.
« Il est plus que temps d’agir pour le Sahel au-delà des discours et des demi-mesures » a indiqué le Secrétaire Permanent du G5S. « Le temps de l’action décisive doit commencer ici, dans cette salle, sous l’impulsion du Conseil de Sécurité des Nations Unie » a-t-il précisé.
Pour le secrétaire Permanent de l’organisation sous-régionale, il faut réussir avec la Force Conjointe du G5 Sahel à mettre en place une force opérationnelle performante, d’ossature africaine mais soutenue fortement par l’ensemble de la communauté internationale, ONU en tête, pour envoyer un message clair et fort à toutes les forces négatives et mener ainsi à bien une mission des plus périlleuses et dont l’échec signerait la déstabilisation totale d’une bonne partie du continent Africain,
« Il est crucial pour un succès non pas éphémère mais inscrit dans la durée de ne pas isoler la réponse sécuritaire du reste de la problématique complexe du Sahel” a toutefois dit M. Sidikou, expliquant que sans la paix et la sécurité, point de développement ni de prospérité possibles. ”L’absence de développement et de progrès socioéconomique notables favorise aussi la recrudescence de l’insécurité et de l’instabilité. Nous sommes donc face à un cercle vicieux infernal qui impose de trouver une solution plus globale, d’avoir une approche plus Holistique dans notre réponse à la situation sahélienne. Par conséquent, le «nexus sécurité-développement » doit être au cœur de notre action, bien tangible sur le terrain par les populations du Sahel » a-t-il souligné.
La France par la voix de son représentant permanent auprès des Nations unies M. François Delattre a promis de soumettre à l’issue de la réunion une proposition de déclaration de presse dans le sens d’appeler la communauté internationale à mettre en œuvre dans les meilleurs délais l’ensemble du soutien annoncé, et d’encourager les Etats du G5 Sahel à poursuivre leur mobilisation en faveur du déploiement effectif de la force conjointe. « Nous ne pouvons nourrir à l’égard de la force conjointe des attentes qui soient déconnectées du rythme de mise en œuvre de notre propre soutien. Nous devons en effet avancer sur les deux jambes » a indiqué M. Delattre
Le 9 Mai dernier rappelle-t-on, le secrétaire général des Nations Unis M. Antonio Guterres en personne avait estimé que le soutien de la force du G5 Sahel est insuffisant, exhortant les membres du Conseil de sécurité de l’ONU à “être ambitieux et à donner à la Force conjointe un mandat fort qui lui confère la légitimité politique qu’elle mérite