Tous les regards sont tournés vers l’Afrique. Ce retournement de situation n’est pas fortuit. Manuel Valls n’a pas occulté ce fait nouveau. « L’Europe doit s’intéresser à l’Afrique plus qu’elle ne le fait jusqu’à maintenant », a-t-il indiqué.
Le Premier ministre français a laissé entendre qu’il est « conscient » que c’est ici que se joue en effet l’avenir de la France et de l’Europe. « L’Afrique est le continent de l’avenir », a déclaré le PM français.
Les défis du Burkina sont « majeurs ». Au nombre de ceux-ci, il y a celui de la sécurité, un « préalable » à tout le reste. Il y a aussi le développement économique. « Beaucoup de retard a été pris ces derniers temps, avec malheureusement un préalable, la sécurité », note-t-il.
Ce déplacement à Ouagadougou a servi d’occasion pour Manuel Valls d’adresser « une fois de plus » ses condoléances et sa compassion aux familles des victimes de l’attentat terroriste d’Ouagadougou.
Un défi commun unit les deux nations. C’est l’éternel sujet qu’est la lutte contre le terrorisme. La France tout comme le Burkina et ses voisins ont déjà fait l’objet de menaces et d’attentats revendiqués par des terroristes.
Ce choix n’est pas fortuit selon le Premier ministre français car pour lui, cela est dû à la relative avancée en matière de gouvernance démocratique. « Le terrorisme s’attaque lâchement aux démocraties », dit-il.
Selon M. Valls, le Burkina Faso a été visé « parce que c’est une réussite en matière de transition. On s’est attaqué au Mali parce que c’est une démocratie. On s’attaque au Burkina Faso parce que c’est une démocratie », note-t-il.
Au regard de ce point commun, Manuel Valls n’a pas caché son souhait de voir les efforts conjugués en vue de venir à bout du phénomène. « C’est pour cela que nous devons renforcer notre coopération en matière de renseignement, de formation des forces de sécurité, des forces armées », a-t-il déclaré.
Il encourage les pays membres du G5 à renforcer leurs liens de coopération. C’est, selon lui, un préalable pour conforter la démocratie et pour permettre le développement humain, économique et social. Le Premier ministre français a indiqué que son pays sera « évidemment » aux côtés du Burkina Faso pour soutenir ses efforts dans ce domaine comme dans bien d’autres.