Face à la menace terroriste, les autorités tchadiennes ont pris des mesures pour renforcer la sécurité. Des mesures qui ont des incidences sur la vie quotidienne. C’est le cas pour les mariages, où les festivités ont été drastiquement réduites.
Les youyous des parents accueillent le couple de mariés qui sortent de la grande salle de la mairie le samedi. Comme depuis plusieurs semaines, c’est un petit comité composé des témoins et des proches parents qui est admis dans la salle des mariages, non sans avoir été fouillé. « Nous acceptons, de part et d’autre, une dizaine côté époux et mariée. Pas au-delà », explique le colonel, directeur de la police municipale de N’Djamena.
Dans la foule des parents qui attendent dehors, on apprécie la mesure : « Jusque-là, je peux dire qu’il y a une amélioration parce que chaque entrée est filtrée et fouillée. Il ne faut pas baisser la garde. » Et quand on demande à ce jeune marié ce que ça fait de dire « oui » à son conjoint en petit comité, alors que ce n’est pas la tradition au Tchad, il répond : « On ne choisit pas n’importe qui pour être témoin à son mariage. C’est autant de parents, autant d’amis. Qu’ils soient dehors ou à l’intérieur de cette salle, on a dit devant M. le maire en sortant : » On est avec les parents. Il n’y a pas de problème. » »
Dans les banquets organisés le soir, les détecteurs de métaux ont aussi fait leur apparition. « Faire la fête ne doit pas nous empêcher de rester vigilants », lance un des organisateurs de la cérémonie.