Des soldats guinéens ont été tués lors de l’attaque des djihadistes à Kidal. Un bilan lourd : 7 Guinéens sont morts, 25 blessés parmi lesquels 10 sont dans un état grave, apprend-on d’une source militaire. Récit d’une attaque terroriste qui cache mal de nombreuses failles du système sécurité onusien.
De sources militaires proches des soldats guinéens à Kidal, les terroristes ont infiltré le siège de la Minusma. C’est le contingent guinéen qui contrôle toutes les voies d’accès stratégiques à Kidal.
C’est un camion benne, de 15 à 20 tonnes environ, utilisé pour le ramassage habituel des ordures au niveau du quartier général qui était bourré d’explosifs par les djihadistes. Paradoxalement, les kamikazes qui ont fait sauter ces explosifs étaient tous des employés civils de la Minusma ; donc, ils étaient habilités à travailler comme personnel contractuel et connaissaient tous les plans du QG.
Les vendredis étant habituellement les jours des rassemblements, heureusement qu’il n’y avait pas de rassemblement à cette heure, sinon les dégâts seraient beaucoup plus catastrophiques. Toute la logistique du contingent guinéen est partie en fumée y compris les transmissions, les unités centrales, les outils informatiques, les unités médicales ou pharmaceutiques, les denrées, les engins, etc. Il n’y a plus rien comme équipements pour le contingent guinéen, à part quelques armes individuelles… Ils n’ont aucun toit en ce moment, tous les dortoirs sont partis en feu ; donc, plus de bureaux, plus rien…