G5 Sahel : le temps de l’action
Après trois jours, les rideaux sont tombés sur le deuxième sommet ordinaire du G5 Sahel. La rencontre de N’Djamena a été un succès. Tous les Chefs d’Etats étaient présents à ce rendez-vous de l’espace sahélien qui fait face à de très nombreux défis de développement mais aussi de sécurité, comme en témoigne cette prise d’otages dans la capitale malienne au moment même où s’ouvrait officiellement la rencontre au sommet. Coïncidence ou message ? Qu’importe : cela prouve que l’heure est plus que grave.
Le Sahel est appelé à plus de mobilisation, de coordinationet de dépassement pour sécuriser son espace. C’est un défi de taille et, pour cela, la communauté internationale est plus qu’interpellée. Le temps des intentions et promesses est dépassé. La communauté internationale qui était fortement présente au Tchad doit agir par la concrétisation des promesses ;pour donner plus d’espoir à une jeunesse qui veut plus d’emploi pour échapper aux marchands d’illusions qui promettent même le paradis. Le Sahel veut plus d’écoles pour scolariser les enfants,des hôpitaux, maternités et dispensaires pour soigner sa population. Le Sahel veut des infrastructures variées pour faire renaître l’espoir.
Nos efforts d’abord
La rencontre de N’Djamena a pris d’importantes recommandations. De nouvelles intentions et annonces ont été faites par les partenaires techniques et financiers. Le sommet de La Valette a promis une cagnotte de 8milliards d’euros pour renverser la courbe d’une situation plus que difficile. L’après N’Djamena devrait être la concrétisation par le lancement des projets structurants, et pour y parvenir, il faut des moyens financiers.
Malgré la multiplicité des besoins et la raréfaction des ressources, les Etats du G5 Sahel doivent donner des signaux forts. Le président tchadien Idriss Deby Itno, nouveau président en exercice, l’a dit : l’Afrique doit d’abord compter sur elle-même.
Les rencontres de la capitale du Tchad sont une nouvelle opportunité pour le Sahel de poser de nouveaux jalons pour la paix et le développement. Sans nul doute, après la session de N’Djamena,le G5 Sahel mettra en œuvreles projets relevant de ses quatre axes d’intervention (défense et sécurité, gouvernance, infrastructures et résilience) et renforcerases capacités et ses performances pour un avenir meilleur.
Communiqué final du sommet des chefs d’états du G5 Sahel