Visiter le Niger d’il y a plusieurs milliers d’années, au moment où le Sahara était verdoyant avec toutes sortes d’animaux, est possible grâce à une exposition de photographies présentée pendant quinze jours au Centre culturel Oumarou Ganda de Niamey.
Le Niger a un art rupestre d’une qualité exceptionnelle que l’association Anigourane entend faire découvrir.
L’association Anigourane, organisatrice de cette exposition, se propose de renouer le lien entre les Nigériens et leur patrimoine rupestre. Un patrimoine d’une centaine de milliers de gravures menacé par l’homme et l’environnement et présenté, en photographies .
« Ce qu’on voit dans cette exposition ce sont de magnifiques photos de gravures rupestres, explique à RFI Karine Dyskiewicz, organisatrice de l’événement et coordonatrice de l’association Anigourane. Ces gravures représentent essentiellement des animaux, mais aussi des hommes et des scènes de chasse, donc souvent des guerriers, des chasseurs ». Ces photographies ont été prises ces vingt dernières années sur les sites des gravures.
« C’était une période où le Sahara était vert, avec une faune très abondante d’espèces animales qui pour la plupart ont disparu aujourd’hui dans cette région : des éléphants, des rhinocéros, beaucoup de girafes, hippopotames, chevaux, antilopes…
Le Niger était bien différent de ce qu’il est aujourd’hui, beaucoup plus humide. C’est sans doute l’équivalent de ce qu’est le Kenya aujourd’hui ».
Un art rupestre très riche et abondant
« On peut parler de centaines de milliers de gravures réparties essentiellement dans le massif de l’Aïr au nord de la région d’Agadès, dans le massif du Djado, à la frontière algérienne et libyenne et aussi un petit peu sur la vallée du fleuve Niger dans la région de Niamey et Tillabéry » .
Pour attirer l’attention des nigériens sur l’importance de cet art préhistorique, l’association Angourane expose des photos de gravures prises durant ces 20 dernières années dans les régions d’Agades et du Jado.
Source: RFI