La délégation d’experts de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a officiellement remis à la CENI, le lundi 4 janvier à Niamey, son rapport sur la mission de contrôle qu’elle a effectué relativement à la crédibilité du fichier électoral.
Les experts de l’OIF ont jugé le fichier « acceptable » même s’ils ont relevé « quelques erreurs » qui ne sont toutefois pas de nature à remettre en cause la fiabilité des prochaines élections. Il s’agit entre autre de l’existence de 323 bureaux de vote sans électeurs.
A la fin de leur mission, les experts de la CENI ont émis des recommandations à l’endroit de la CENI et des autorités nigériennes pour parfaire la crédibilité du fichier réalisé par la CEFEB et que contestait l’opposition.
Au titre des recommandations à effet immédiat, les experts de l’OIF ont préconisé :
-La suppression des 323 bureaux de vote sans électeurs,
– La génération des dates de naissance des électeurs sans date de naissance mais dont l’âge est indiqué,
– La confirmation et la radiation des inscriptions multiples décelées,
-L’extraction et la radiation des électeurs mineurs identifiés,
-La création d’un identifiant unique des électeurs,
-La reprise de la numérotation des bureaux de vote dans chaque commune et des électeurs dans chaque bureau de vote.
De même, pour un meilleur déroulement du processus électoral, la délégation d’experts de l’OIF a recommandé de publier, après traitement des anomalies, le répertoire des bureaux de vote et l’afficher par toutes les voies disponibles (internet, centre d’appel,..). Les autorités et la CENI devraient également veiller à publier les listes des électeurs sur internet, d’envoyer des SMS aux électeurs (ayant fournis leurs numéros de téléphone) les références de leur bureau de vote, de prévoir un niveau de sécurité pour l’authentification des cartes d’électeurs et de maintenir le comité des observateurs afin de suivre la mise en œuvre des recommandations à effet immédiat.
Les autres recommandations sont relatives à l’amélioration du processus d’élaboration du fichier électoral notamment la création d’un organe permanent.
Il convient enfin de noter que les experts de l’OIF, les représentants des partis de la majorité, ceux de l’opposition politique et des formations non-affiliées ainsi que de la société civile ont apposé leurs signatures sur le fichier et le rapport de fin de mission.
Autre précision de taille, la délégation de l’OIF a fait cas d’une « mission de contrôle » et non pas « d’audit » du fichier électoral. L’opposition réclamait, en effet, « un audit » ; ce qui aurait eu comme conséquence, des risques de prolongation des délais constitutionnels pour les prochaines élections.