Nigeria: la rescapée de Chibok reçue par le président Buhari

par g5sahelnow

lyceennes de chibokAmina Ali, la première des 219 lycéennes nigérianes enlevées par Boko Haram à Chibok (nord-est) à avoir été retrouvée après plus de deux ans, devait être reçue par le président Muhammadu Buhari, a déclaré jeudi le gouverneur de l’Etat de Borno.

La jeune fille, découverte mardi par des milices locales et par l’armée dans une zone encore contrôlée par Boko Haram, devait prendre l’avion de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, pour Abuja jeudi après-midi, a précisé Kashim Shettima à la presse.

Selon l’armée, Amina Ali a été transportée à Maiduguri dans un hélicoptère militaire, depuis une caserne de Damboa, à 90 km de là, avec son bébé de quatre mois et un homme qu’elle présente comme son mari.

« Avant cela, ils ont été examinés par un médecin de l’armée de l’air et leur état de santé a été jugé stable, avec une tension normale », a indiqué mercredi le porte-parole de l’armée, le colonel Sani Usman, dans un communiqué.

Des commandants de la lutte contre Boko Haram ont ensuite confié l’ancienne otage, l’homme et le bébé au gouverneur Shettima.

L’armée nigériane a publié des photos sur lesquelles on voit Amina Ali, son bébé, Safiya, dans les bras, recevant des soins médicaux, et avec M. Shettima.

La jeune femme, très mince, a les traits tirés. Sur une des photos, celui qu’elle présente comme son mari et que l’armée considère comme « le terroriste présumé de Boko Haram » Mohammed Hayatu, est assis sur un lit d’hopital et tient l’enfant dans ses bras.

Selon le colonel Usman, M. Hayatu « fait l’objet d’une enquête approfondie au Centre Conjoint de Renseignements » et il est « bien traité ».

En avril 2014, Boko Haram avait enlevé 276 jeunes filles d’une école secondaire de Chibok. 57 d’entre elles avaient réussi à s’échapper dans les heures suivant leur enlèvement par le groupe islamiste.

Amina Ali, qui avait 17 ans au moment de son enlèvement, aurait rapporté à sa famille et à des responsables locaux que la plupart des autres otages se trouvent toujours dans la forêt de Sambisa, un des bastions de Boko Haram, dans l’Etat de Borno, où l’armée a déjà annoncé avoir détruit de nombreux camps du groupe islamiste.

 

Source AFP

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