Les autorités nigérianes tentent de convaincre les dizaines de milliers de déplacés qui s’entassent dans des camps dans le nord-est du pays après avoir fui les exactions des islamistes de Boko Haram de retourner chez eux, mais peu y sont prêts en raison de la poursuite des attentats.
Le Président Muhammadu Buhari et son gouvernement ont estimé qu’un bon nombre des deux millions de déplacés du conflit interne qui dure depuis sept ans pouvaient commencer à rentrer, assurant que l’armée avait le dessus sur les insurgés.
L’armée camerounaise, alliée au Nigeria, a annoncé mardi 16 février avoir tué 162 combattants du groupe islamiste.
Mais les attaques se poursuivent, soulevant la question de savoir si la situation est suffisamment stabilisée. Trente personnes ont été tuées vendredi et samedi où Boko Haram a pillé deux villages isolés du nord-est. Les islamistes visent aussi de plus en plus les camps de déplacés depuis novembre 2015.
Mardi dernier, un double attentat a fait 58 morts dans le camp de Dikwa, à 90 km de la capitale de l’Etat de Borno, Maiduguri. En janvier, des kamikazes avaient déjà tenté de pénétrer dans un des plus grands camps de déplacés situé près de Maiduguri après une attaque qui avait fait 85 morts dans les environs.