Au Mali, les autorités intérimaires se font toujours attendre dans le nord du pays. Ces autorités sont censées se substituer à l’Etat le temps que des élections soient organisées.
Mais dans les faits, les régions du nord sont bien obligées de se débrouiller en attendant une installation hypothétique de ces nouveaux gouvernants.
Services sociaux de base, santé, enseignement, agriculture… les domaines censés être gérés par les autorités intérimaires sont nombreux. Mais dans les régions du nord, où l’Etat a très souvent été absent, même avant la crise, les populations se sont organisées pour combler le vide.
A Kidal par exemple, Haminy Belco Maiga, le président du Conseil régional, explique qu’une commission santé a été mise sur pied par les groupes armés et la société civile. Même constat à Gao. « La majorité des services fonctionnent, assure-t-il, mais pas à 100% ». Des bouts de ficelles et beaucoup de bonne volonté, voilà ce qui fait à peu près tenir les services de base.
Ce qui manque, c’est essentiellement du personnel qualifié, des anesthésistes, des chirurgiens par exemple, des professeurs aussi. Près de Tessalit dans l’extrême nord du pays, de nombreux villages ont recours à des maîtres-parents, faute d’enseignants diplômés et disponibles.
Les moyens financiers de ces organisations non-étatiques ne sont également pas extensibles. Le calendrier prévoit que d’ici le 25 août, les autorités intérimaires seront installées dans toutes les régions du nord. Avec la lourde tâche de redémarrer les services de l’Etat.
Source: RFI