« Mutualisons nos efforts pour stabiliser et développer le Sahel ». C’est le thème de la 4e session ordinaire des chefs d’Etat qui se tient à Niamey au Niger. En prélude de ce sommet, le conseil des ministres a passé en revue les sujets qui seront abordés.
Les ministres de tutelle, ceux des Affaires Etrangères et de la Défense des Pays du G5S étaient présents ; ainsi les membres du gouvernement nigériens, les chefs d’états-majors généraux des armées et plusieurs autres invités
Dès l’entame des travaux, Mr Najim Elhadj Mohamed, Secrétaire Permanent du G5, a salué l’engagement du Président en exercice du G5S le Président Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement pour le rayonnement régional et international du G5S. Il a aussi profité de l’occasion pour remercier au nom du Secrétariat Permanent, les plus hautes autorités des pays membres du G5S pour le soutien et l’engagement politique dont ils ont fait montre.
Le secrétaire permanent a rappelé les questions à l’ordre du jour qui portent sur le futur du G5 au plan budgétaire, programmatique et de mise en œuvre des programmes et projets relevant des domaines de la sécurité et du développent. A ce niveau, il a tenu à rappeler que les résultats de ces réflexions seront soumis en vue de leur adoption par le sommet des Chefs d’Etats qui tiendra sa 4ème session ordinaire le 06 février 2018.
Prenant la parole Mme Kane Aichatou Ministre du plan du Niger a félicité le Secrétariat Permanent pour les résultats obtenus dans les délais requis et l’atmosphère pleine de chaleur, et de sérénité.
La présence des partenaires à la réunion dira Mme la ministre, témoigne de l’importance de la qualité des relations communes pour faire face à l’insécurité et au sous-développement auxquels l’espace est confronté. C’est pourquoi, elle dit être convaincue que la rencontre sera couronnée de succès pour que la conférence des chefs d’Etats du G5S puisse prendre des décisions qui marqueront un tournant décisif pour l’organisation qu’est le G5S.
M Tiémo Coulibaly, ministre des Affaires Etrangères du Mali président en exercice du conseil des Ministres du G5S a indiqué que, les Chefs d’Etats ont réitéré leur ferme volonté d’affronter conjointement les menaces et d’en apporter les solutions. C’est ainsi, qu’ils ont décidé de la mise en place immédiate de la force conjointe. Par ailleurs, ajouta le ministre que, les Chefs d’Etats ont décidé d’accélérer le lancement des projets de développement en faveur de la jeunesse du Sahel en termes d’éducation, d’emploi afin de lutter contre le chômage, la radicalisation et la migration irrégulière.
Aussi, dira le ministre que c’est à partir de cette décision que la présidence malienne du G5S appuyée par les différents organes de l’institution a travaillé sans relâche pour non seulement l’opérationnalisation de la force conjointe du G5S qui a pour base légale 2 résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies et à tout mettre en œuvre pour une véritable opérationnalisation cette force conjointe à l’échéance de 31 mars 2018.
Des importantes avancées ont été réalisé en 2017 par l’organisation dira le ministre. Il s’agit entre autres : de la création du bureau défense et sécurité, de la validation du document cadre sur la composante civile de la force conjointe, du démarrage du groupe d’action rapide surveillance et intervention rapide au Sahel, de l’opérationnalisation du Collège Sahélien de Sécurité, de la tenue du dialogue de haut niveau sur le genre, la radicalisation et l’extrémisme violent. En ce qui concerne les autres objectifs phares, il a cité l’organisation à venir de la table ronde, le lancement d’une compagnie aérienne et la réalisation de la stratégie intégrée de la jeunesse G5S qui est l’une des tâches les plus importantes qui permettra de protéger la jeunesse contre la radicalisation et l’errance a dit le ministre président du conseil des ministres.
D’une manière générale dira le ministre que, des avancées ont eu lieu dans 2 volets importants à savoir la sécurité et le développement. Bien que c’est encourageant, pour le ministre, il est urgent de travailler davantage sur le volet développement.
Les défis qui se présentent à l’organisation pour l’année 2018 sont, entre autre, la pleine opérationnalisation de la force conjointe du G5S à la fin du mois de mars 2018 ; la tenue de la conférence internationale sur la sécurité et le développement au Sahel destinée à boucler le financement de la force conjointe afin que l’action militaire s’inscrit dans le temps et de manière autonome.
Mamane Kaka Touda, coordonnateur du
Réseau des Jeunes du G5 Sahel/Niger