Les insurgés nigérians de Boko Haram ont prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI) il y a plus d’un an. Mises à part des méthodes de communication proches, les liens opérationnels ne sont pas manifestes.
Pourtant, selon des officiels américains, ces liens existent. C’est tout du moins ce qui ressort des déclarations faites en marge du déplacement de Samanta Power en Afrique de l’ouest. L’ambassadrice américaine aux Nations unies clôture demain une tournée au Cameroun, au Tchad et au Nigeria consacrée à la lutte contre les insurgés islamistes dans les pays du bassin du lac Tchad.
« Boko Haram et le groupe Etat islamique ont en partage les mêmes tactiques et les mêmes procédures », a déclaré devant des journalistes Donald Bolduc, commandant des opérations spéciales américaines en Afrique.
Le 7 avril, le Tchad a intercepté près de sa frontière un convoi d’armes en provenance de Libye. Il y avait des armes de poing, et des fusils d’assaut. « On peut en tirer des conclusions » a ajouté Bolduc. Le groupe EI a de nombreuses forces dans le golfe de Syrte.
Le commandant de la Force mixte multinationale (FMM) contre Boko Haram, le général nigérian Lamidi Adeosun, a fait part d’informations – encore à confirmer – sur l’intégration d’éléments de l’EI au sein de Boko Haram. Pour vaincre les insurgés nigérians, il faudrait donc affaiblir les djihadistes de l’organisation Etat islamique en Libye, mais la voie épousée par les Nations unies n’est pas la bonne, a regretté de son côté le président tchadien.
Source : RFI