Le sommet mondial de l’humanitaire de l’ONU se poursuit à Istanbul. Des représentants de 135 états sont réunis pour réorganiser un système humanitaire à bout de souffle face à des crises de plus en plus longues et nombreuses
. Le sommet ne donnera pas lieu à un accord formel ou à des textes contraignants, mais une initiative concrète a été lancée lundi 23 mai entre 21 grands donateurs et 16 agences humanitaires.. Elle consiste en une cinquantaine d’engagements destinés à réduire les dépenses inutiles et la déperdition entre les donateurs et les victimes des catastrophes et des conflits.
Cela passe par exemple par la simplification des formalités pour les ONG de terrain. « Un programme d’aide peut être financé par 10 donateurs et chacun a son propre système de suivi, de gestion, etc., explique le secrétaire fédéral de croix rouge croissant rouge Elhadj As Sy. L’allègement consiste donc à faire des analyses communes au niveau des donateurs, à s’accorder sur un rapport qui servirait à tous. Cela permettra d’alléger tout le temps qui est consacré à l’administration, à la bureaucratie, pour des résultats beaucoup plus probants
L’initiative prévoit aussi de faire passer de 10 à 30% la part de l’aide humanitaire versée en somme d’argent comptant. Selon Elhadj As Sy, le système a fait ses preuves : « ça permet de stimuler le marché, donc les gens amènent les provisions auprès des populations qui ont le pouvoir d’achat, et ainsi cela permet de réduire les déperditions et minimiser les risques de fraude. »
L’ONG Care, présente au sommet, a salué cette initiative qui selon l’ONU devrait permettre de dégager 1 milliard de dollars par an pour l’attribuer directement aux victimes qui en ont besoin.
Par ailleurs, selon Hamadoun Konaté, le ministre malien de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du Nord, il faudrait mieux coordonner l’aide humanitaire afin de la rendre plus efficace :Si la coordination arrive à être solide, nous pouvons avoir, avec moins de ressources, plus de résultats.
Source RFI