Résilience économique et prévention des conflits, le Burkina Faso, devrait pouvoir y arriver avec ce nouvel appui de taille de la Banque mondiale. En effet, le Conseil d’administration de l’Institution a approuvé, le mardi 15 décembre 2020, trois projets en faveur de la relance résiliente à la crise sécuritaire et économique pour un montant de 1,15 milliards de dollars US.C’est la part du lion, dira Maïmounata Mbow Fam, représentante résidente de la Banque au Burkina, comparativement aux projets des autres pays du Sahel, en cours de préparation. Dans cet entretien en vidéo, accordé à une équipe de Lefaso.net le mercredi 16 décembre 2020, elle revient en détail sur ces opérations approuvées par le Conseil d’administration de la Banque mondiale et leur mise en œuvre sur le terrain.
C’est certainement la richesse du partenariat entre la Banque mondiale et le Burkina Faso, matérialisé par un portefeuille en cours d’exécution de 2 milliards de dollars, qui a pesé en faveur du Burkina. Conscient du problème auquel il fait face (crise humanitaire, crise économique), le pays s’est empressé de soumettre ces projets à l’Institution, devançant ses confrères du Sahel.
La réponse ne se fera pas attendre, puisque le mardi 15 décembre 2020, le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé les projets du Burkina Faso, dont le coût global est de 1,15 milliards de dollars US, soit 575 milliards de Fcfa (le dollar à partir de 500 Fcfa) Il s’agit spécifiquement d’une allocation pour la prévention et la résilience (PRA) d’un montant de 700 millions de dollars sur les trois prochaines années, pour soutenir le pays dans ses initiatives de traitement des risques et aggravation de la violence ; d’une opération d’appui budgétaire d’urgence, pour un montant de 100 millions de dollars, visant à appuyer la riposte à la pandémie de Covid-19 ; et enfin le Projet d’urgence de développement territorial et de résilience, pour un montant de 350 millions de dollars. « Nous avons entamé l’exercice depuis un certain temps avec le ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) et les autres ministères sectoriels sur tous les sujets qui ont un lien direct avec les questions de conflits et de prévention », explique madame Fam dans l’entretien qu’elle nous a accordé.
Dans cet entretien, elle revient sur les résultats attendus au bout des trois années de mise en œuvre, les raisons qui ont motivé l’octroi du financement qui vise essentiellement les causes profondes de la fracture sociale au niveau du Burkina Faso, telle que l’exclusion, le sentiment de marginalisation, l’absence des structures de l’Etat, le retard dans la délivrance des services de l’éducation et de la santé, etc.
Elle promet que toutes les conditions sont réunies pour permettre un décaissement rapide des fonds et que le gouvernement, dans le cadre du Programme d’urgence pour le Sahel, avait déjà découpé les zones d’interventions en trois : les zones instables, les zones sous pression et enfin les zones de prévention qui sont des zones vers lesquelles le conflit peut s’étendre si rien n’est fait. En outre, tous les programmes sont financés à 50% de dons et 50% de crédits.
Source Faso net