Le G5 Sahel et l’union européenne étaient en conclave au siège de l’organisation sis à Nouakchott. Cette rencontre a eu pour objet le partenariat entre les deux organisations. Le Secrétaire permanent du G5 Sahel a saisi ce début de l’année 2016 pour présenter ses vœux au premier partenaire du G5 Sahel, ce qui constitue un symbole fort et cela augure d’une année féconde.
Mr NAJIM El hadj Mohamed s’est félicité du niveau de coopération entre le G5 Sahel et l’UE. La preuve concrète est la présence de Mme Frederica Mogherini, Haute Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité au dernier sommet qui s’est tenu à N’DJAMENA. Il a aussi mis en exergue les dernières décisions prises par les Chefs d’Etat. Il s’agit entre autre de la création de l’Ecole de Guerre, de la mise sur pied d’une force conjointe pour le désenclavement des états sahéliens, le chemin de fer qui devrait parcourir l’ensemble des états du G5 sahel ou encore la compagnie aérienne.
Prenant, la parole à son tour, l’Ambassadeur de l’Union Européenne en Mauritanie a d’emblée souligné que la « création du G5 Sahel est une bonne idée et qu’il est un cadre de concertation ». Il a précisé que son évolution est impressionnante.
Pour sa part, M. Didier VERSE, Chef d’Unité Coordination du développement et coopération régionale de l’UE a noté la mise en place d’un fonds fiduciaire à hauteur de plus de 1.800.000.000€ dont 1 milliard destiné au pays de l’Afrique de l’Ouest et qui inclut aussi le Tchad et le Cameroun. Cependant, ce fonds est exclusivement réservé aux problèmes d’emploi des jeunes, à la résilience, à la défense et sécurité et à la gestion des questions de migration. Dans ce cadre bien précis, il a mis en relief les projets transfrontaliers et régionaux.
Pour l’expert européen Pierre CLEOSTRATE, l’UE accorde une place centrale au dialogue entre l’Europe et l’Afrique notamment sur le sujet délicat de l’immigration. Il a souligné que le Sahel, comme l’Europe, est victime du radicalisme et de l’extrémisme violent et qu’il est urgent de passer aux actions concrètes.
Après ces différentes interventions, les Experts Sécurité et Défense, de Résilience et de la Gouvernance ont pris la parole pour donner d’amples explications sur leurs secteurs ou solliciter auprès de la mission de l’UE des explications complémentaires.