La campagne électorale pour la présidentielle du 10 avril a débuté dimanche au Tchad, avec un meeting du président sortant Idriss Deby Itno, candidat à sa propre succession, qui a promis de gagner dès le premier tour, a constaté un correspondant de l’AFP.
« Nous avons un programme politique et nous avons des acquis. Nous avons aujourd’hui un pays stable, un pays en paix, un pays tourné vers l’émergence », a déclaré le président Deby lors d’un grand meeting à N’Djamena, promettant aux milliers de partisans présents un « premier tour K.O. » face à ses adversaires de l’opposition.
En cas de réélection, le chef de l’Etat, au pouvoir depuis 26 ans, s’est engagé à fournir « l’accès à l’eau, à la santé de qualité, au logement décent » pour tous.
« La lutte contre la pauvreté sera au cœur de mon action », a-t-il ajouté, assurant que « des routes, des chemins de fer et des édifices publics seront construit au cours du prochain quinquennat ».
Le président Deby a aussi lancé quelques invectives à l’endroit des partis d’opposition: « ils n’ont pas de programme politique », a-t-il affirmé.
« La constitution tchadienne me donne le droit de me présenter, pourquoi la société civile s’y oppose? », a demandé Idriss Deby, faisant allusion au mouvement associatif qui a organisé plusieurs manifestations pour demander son départ du pouvoir ces dernières semaines. « S’ils n’ont rien à faire qu’ils dorment ».
Samedi, le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration Ahmat Mahamat Bachir, a annoncé à la radio nationale l’interdiction « pure et simple » de « toute manifestation publique qui sort du cadre de la campagne électorale ».
« Ne sont autorisées, pendant cette période de campagne électorale, que les manifestations des candidats aux élections présidentielles », a-t-il précisé.
Or, l’un des principaux mouvements de la société civile, « IYINA » (« on est fatigués », en arabe local) a prévu une marche pacifique mardi pour protester contre la candidature du président sortant.
Source: AFP