Entamé en août dernier après deux attentats dont les auteurs s’étaient entraînés en Libye, un « système d’obstacles » a été érigé sur 200 km le long de la frontière de la Tunisie avec son voisin.
Une tranchée suffira-t-elle à stopper l’entrée de djihadistes en Tunisie ? Le ministère tunisien de la Défense a annoncé la fin de la construction d’une barrière à sa frontière avec la Libye.
Il s’agit d’un « système d’obstacles », selon les termes du ministre tunisien de la Défense Farhat Horchani, constitué de monticules de sable et de tranchées d’eau, respectivement de plusieurs mètres de haut et de large. Érigé sur 200 km, il est censé rendre la frontière infranchissable pour les véhicules.
Ce dispositif doit encore être équipé de matériels électroniques grâce à une aide de l’Allemagne et des Etats-Unis. Il a d’ores et déjà « prouvé son efficacité », a indiqué le ministre à des journalistes lors d’une visite à la frontière. « Nous avons plusieurs fois arrêté des véhicules et des personnes qui essayaient de faire de la contrebande, surtout d’armes. »
La Tunisie, qui a subi plusieurs attaques terroristes majeures revendiquées par l’organisation Etat islamique (EI) est d’autant plus inquiète que le nombre de combattants de l’EI est à la hausse en Libye ces derniers mois, avec plus de 5000 djihadistes.
Source : lexpress.fr