La salle de conférence du Ministère de la coopération internationale et de l’intégration africaine a abrité ce mercredi matin la réunion préparatoire de la mise en place du Comité national de coordination du G5 Sahel pour le Mali.
La réunion, présidée par le Secrétaire Général du Ministère de la Coopération internationale et d l’Intégration africaine, a regroupé les hauts cadres et points focaux de l’ensemble des départements ministériels et du Commissariat au développement institutionnel. Elle s’est penchée sur l’actualisation du Programme d’Investissent Prioritaire (PIP) et la finalisation du document de stratégie de développement et de sécurité.
Les deux documents susmentionnés constituent des acquis importants du G5 sahel qui est une plateforme de coopération régionale et bidimensionnelle axée d’une part sur les questions de sécurité et d’autre part sur celles du développement. Ses domaines d’intervention portent sur la sécurité, les infrastructures, la résilience et la gouvernance.
La réunion a passé en revue ces quatre domaines d’actions en mettant l’accent sur les projets initiés par le Mali dans le corpus du Programme d’Investissements Prioritaires avec comme critères de sélection leur caractère structurant, intégrateur et immédiatement éligible. L’ensemble de ces projets strictement rattachés aux objectifs du G5 Sahel seront soumis à l’examen de la très prochaine conférence du Conseil des Ministres.
Auparavant, ils seront soumis pour examen par le Gouvernement du Mali.
Les comités nationaux de coordination sont les répondants du Secrétariat permanent. Au Mali, ce comité est placé sous la tutelle du Ministre de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine. Quant au président du Comité National de Coordination (CNC), il assumera les fonctions de point focal du G5 Sahel. La mission fondamentale des CNC est d’apporter un appui technique aux gouvernements des pays membres concernant les actions de l’organisation. Celui du Mali sera très prochainement mis en place solennellement par le Ministre de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Monsieur Cheickna Seydi Ahamadi DIAWARA.
Créé le 16 Février 2014 à Nouakchott, le G5 Sahel ambitionne de garantir des conditions de développement et de sécurité dans l’espace des pays membres, offrir un cadre stratégique d’intervention permettant d’améliorer les conditions de vie des populations, allier le développement et la sécurité soutenus par la démocratie et la bonne gouvernance dans un cadre de coopération régionale et internationale mutuellement bénéfique et promouvoir un développement régional inclusif et durable.
Les organes du G5 Sahel sont : la Conférence des Chefs d’Etat, le Conseil des Ministres, le Secrétariat Permanent, le Comité de défense et de sécurité et les Comités Nationaux de coordination des actions du G5 Sahel. Le premier organe est l’instance de décision et le second l’instance d’administration. Le G5 Sahel s’est doté d’une Convention signée le 19 décembre 2014.
La particularité de cette convention est la création d’un Comité de défense et de sécurité qui est l’organe qui regroupe les Chefs d’Etat-major général des armées et les responsables dument mandatés pour les questions de sécurité par les Etats membres.
En plus du Secrétariat Permanent du G5 Sahel, qui est l’organe chargé d’exécuter les décisions du Conseil des Ministres, il a été recommandé à chaque pays membre de mettre en place un Comité National de Coordination composé d’experts des secteurs d’intervention du cadre de référence.
Le dernier sommet du G5 organisé à N’Djamena au Tchad le 20 novembre 2015 (jour de l’attentat à l’hôtel Radisson de Bamako) a adopté plusieurs mesures fortes dont la création d’une force militaire conjointe, la création d’une école régionale de guerre, le lancement d’une compagnie aérienne régionale, la construction d’une ligne de chemin de fer reliant la Mauritanie, le Burkina, le Mali, le Niger et le Tchad et la suppression conditionnelle des visas entre les pays membres.