Le Sahel a connu plusieurs attaques barbares qui n’ont épargné aucune catégorie socioprofessionnelle. Ces attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, ont fait des centaines de victimes notamment au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Les femmes, les élèves et les enfants ont été fauchés par des actes criminels des sans foi ni loi.
Face à ces menaces disparates, le renseignement criminel joue un rôle de premier plan pour résoudre les défis sécuritaires du Sahel .Il peut aider à déjouer des attaques terroristes ou encore à identifier des réseaux criminels. Les informations récoltées, dans le cadre de ce renseignement, sont non seulement essentielles « pour guider les opérations militaires de la Force conjointe du G5 Sahel » mais également « pour assurer une judiciarisassions effective des cas soulevés ». La stratégie du G5 Sahel doit, dès lors, s’appuyer sur une forte culture de renseignement.
L’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), en partenariat avec INTERPOL, a organisé, à l’Ecole de Maintien de la Paix de Bamako (Mali), du 10 au 12décembre 2019, un atelier de réflexion sur le renforcement du système de renseignement criminel du G5 Sahel.
La cérémonie d’ouverture était animée par la représentante de l’ambassade de la République Fédérale d’Allemagne, le représentant de la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies au Mali, le coordinateur Point focal du G5-Sahel au Mali, et le Directeur de l’Ecole de Maintien de la Paix. L’atelier a rassemblé 60 participants, venant principalement du Burkina Faso, du Mali, de Mauritanie, du Niger et du Tchad et représentant les structures du G5 Sahel et les services de renseignement des Etats membres du G5 Sahel. Des experts en renseignement criminel et des partenaires techniques et financiers ont également pris part aux débats.
Les principaux objectifs de cet événement étaient de renforcer les mécanismes d’échange d’information entre les différentes composantes du G5 Sahel, afin d’harmoniser leurs méthodes d’échange d’information et de renforcer les connaissances des méthodes et outils en matière de renseignement criminel.
Au cours des travaux, les participants ont, élaboré une cartographie du système de renseignement criminel de leurs Etats respectifs qui a mis en avant l’existence « sous une forme ou une autre, de services de renseignement criminel dans chaque Etat du G5 Sahel ». Cette cartographie a aussi mis en lumière les défis auxquels sont confrontés les Etats du G5 Sahel en matière de renseignement. . Le circuit d’échange d’information entre les structures du G5 Sahel a été discuté et a permis de s’accorder sur l’importance de la PCMS, comme acteur clé en matière de renseignement, et de la Composante police qui doit pouvoir alimenter la Force Conjointe et les autres acteurs du G5 en information.