Le ministre mauritanien , des Affaires Étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens à l’extérieur, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed, a effectué, une visite de solidarité et de soutien en République du Mali. sous les orientations du Président de la République Islamique de Mauritanie Président en exercice du G5 Sahel , Monsieur Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani,
Au cours de cette visite, le ministre a tenu plusieurs réunions avec de nombreux acteurs de la crise malienne, où il a rencontré le colonel Assimi Goita, président du Conseil National pour le Salut du Peuple, au pouvoir au Mali, et ses principaux collaborateurs militaires et civils, l’imam Mahmoud Dicko, et M. Mahamat Saleh Annadif, chef de la mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), et M. Tiébilé Dramé, ministre démissionnaire des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, ainsi que de nombreux diplomates africains, arabes et occidentaux accrédités à Bamako.
Le ministre mauritanien a déclaré aux acteurs du dossier malien que les liens de l’histoire et de la géographie, ainsi que les intérêts communs imposent à son pays de se tenir aux côtés des maliens dans la situation actuelle et de les accompagner, dans les limites de ce que les règles et normes internationales permettent, de sortir de la crise par une transition constitutionnelle acceptable et consultée par le peuple, soulignant dans le même temps, le génie et l’héritage de la civilisation ancienne du peuple du Mali suscitent le grand espoir qu’il saura surmonter l’épreuve.
Il a averti que la traque du terrorisme dans le pays et dans toute la région du Sahel ne connaîtra pas de répit et ne prendra pas en compte les circonstances actuelles, et par conséquent, la Mauritanie, qui détient la présidence tournante du Groupe des cinq pays du Sahel, craint l’exploitation de la situation actuelle par les terroristes, et insiste pour que les mesures nécessaires soient prises pour empêcher cela.
Lors de la rencontre avec les diplomates africains et occidentaux, le ministre mauritanien des Affaires étrangères a affirmé que les expériences nous ont appris que seuls les peuples pâtissent de manière tangible des sanctions, et qu’il est donc nécessaire d’encourager le dialogue entre les parties à la crise au Mali pour avancer vers un accord sur des questions en suspens telles que la durée de la transition et la forme de gouvernance adoptée pendant celle-ci.
En revanche, le ministre des Affaires étrangères a tenu à rassurer sur la santé du président démissionnaire Ibrahima Boubacar Keita, et a obtenu la confirmation du chef du conseil militaire au pouvoir de permettre à M. Keita de quitter le Mali aux fins de traitement.